6 février 1662

Lambert Closse meurt au combat

6 février 1662  Lambert Closse meurt au combat

Lambert Closse

Photo anonyme publiée dans Souvenir de Maisonneuve : esquisse historique de la ville de Montréal et séance d’inauguration du monument de M. de Maisonneuve, le 1er juillet 1895 (Montréal, Desbarats & Cie, 1896)

Source : Bibliothèque et Archives nationales Québec

     Raphaël-Lambert Closse est un des pionniers de Montréal. Sergent-major de Ville-Marie, Lambert Closse agit avec leadership comme défenseur de la colonie. Il se distingue au plus fort des attaques répétées par les Premières Nations, surtout des Agniers, qui menacent sans relâche la sécurité du petit établissement montréalais au milieu du XVIIᵉ siècle. Dans sa biographie, Marie-Claire Daveluy le qualifie de « chef d’une trempe héroïque » et de meneur d’hommes qui « savait maintenir les soldats dans une atmosphère de vaillance rendant la moindre action efficace ». Le titre de « sauveur de Montréal » se retrouve souvent dans l’historiographie le concernant.

     Durant l’absence en France de Paul Chomedey de Maisonneuve, en 1655, Closse commande à Ville-Marie. Il exerce à cette époque sa profession de notaire et pratique la traite des fourrures, malgré sa piété reconnue. Le 6 février 1662, Lambert Closse se porte à nouveau à la défense de certains de ses compatriotes mis en danger par une attaque iroquoise. Il meurt en soldat, ayant déclaré peu auparavant qu’il était venu en Nouvelle-France « afin d’y mourir pour Dieu en le servant dans la profession des armes, si je n’y croyois pas mourir je quitterois le pays pour aller servir contre le Turc et n’être pas privé de cette gloire »!

     Il n’existe pas de portrait de Lambert Closse. Le sculpteur Louis-Philippe Hébert a imaginé son visage dans le haut-relief qu’il a fait de lui à la fin du XIXᵉ siècle. Au coin sud-est du monument à la mémoire de Maisonneuve érigée en 1895 au centre de la place d’Armes à Montréal, Closse est représenté accroupi l’arme à la main comme une véritable sentinelle redoutant une embuscade; il est accompagné de sa chienne Pilote qui débusqua l’ennemi et réveilla les Français lors d’une attaque contre Ville-Marie en 1648.

Par François Droüin; version révisée le 6 février 2023.

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