10 juillet 1667

Paix en Nouvelle-France

10 juillet 1667  Paix en Nouvelle-France

« The four « Mohawk Kings » who travelled to London in 1710. »

Numérisation de Four Indian Kings, quatre peintures de Jan Verelst datant de 1710 et conservées par Bibliothèque et Archives Canada (s.d.)
Source : Wikimedia Commons, File:Mohawk-kings.jpg, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mohawk-kings.jpg. Page consultée le 2022-07-12.

La venue du régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France modifie le rapport de force dans la guerre entre les nations iroquoises et les Français. Deux ans après l’envoi de ces soldats, le 10 juillet 1667, les Agniers et les Onneiouts font la paix avec la colonie de la vallée du Saint-Laurent. Cette paix est durable et les hostilités ne reprendront qu’une vingtaine d’année plus tard.

Durant le XVIIᵉ siècle, deux grandes guerres iroquoises peuvent être identifiées. La première origine des débuts de la colonie qui a vu les Français faire alliance avec les nations algonquiennes dès l’époque de Samuel de Champlain. Les Algonquiens sont alors en conflit avec la confédération des cinq nations iroquoises. Après plusieurs épisodes de violence, la première guerre ouverte se déroule de 1641 à 1667. La ligue des Cinq-Nations s’oppose farouchement à l’établissement de Ville-Marie sur leur territoire ainsi qu’aux tentatives d’évangélisation des missionnaires français. Bien qu’il n’ait pas combattu directement les Cinq-Nations, le régiment de Carignan-Salières assure la protection de la Nouvelle-France contre les attaques ennemies. La présence dissuasive de ces militaires force les deux nations les plus à l’est de la confédération, les Agniers et les Onneiouts, à faire la paix.

Les pourparlers de paix se déroulent à partir du printemps 1667. Ils concernent l’occupation de la vallée du Richelieu et du lac Champlain ainsi que les alliances potentielles des Iroquois avec les Anglais et les Hollandais. Le 10 juillet, Amérindiens et Français échangent des présents et des missionnaires jésuites se préparent à se rendre en territoire autochtone. Marie de l’Incarnation résume ainsi les évènements : « Dans cette frayeur, ils ont été heureux d’avoir entrée pour demander la paix, de telle sorte qu’ils ont acquiescé à toutes les conditions qui leur ont été proposées : savoir de ramener tous nos captifs de l’un et de l’autre sexe, et d’amener ici de leurs familles pour otages des Pères et des Français qui seront envoyés dans leur pays. Tout cela s’est exécuté de point en point ».

Par François Droüin; version révisée le 23 août 2018.

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