Dès décembre 1867, le Parlement canadien demande à la reine Victoria de réunir la Terre de Rupert et les Territoires du Nord-Ouest au nouveau dominion du Canada. L’adresse est transmise à la souveraine par le gouverneur général Charles Stanley Monck. En avril 1868, le Colonial Office à Londres informe les parlementaires canadiens que la couronne britannique est d’accord avec le principe du transfert mais qu’elle doit d’abord modifier la charte de la Compagnie de la Baie d’Hudson en conséquence. Une négociation s’amorce alors entre la compagnie et le gouvernement du Canada.
George-Étienne Cartier et William McDougall sont mandatés pour se rendre en Angleterre afin de parvenir à une entente sur le transfert de souveraineté de ces territoires. Mais les pourparlers achoppent. Londres doit trancher. Le 9 mars 1869, Frederick Rogers, sous-secrétaire d’État aux Colonies et futur baron Blachford, rédige dans une lettre les termes qui permettront au Canada d’acquérir la Terre de Rupert et les Territoires du Nord-Ouest.
L’immense territoire est vendu pour 300 000 £. Une seconde adresse est faite en 1869 pour compléter le processus. L’acceptation finale est cependant retardée par la rébellion des métis de la rivière Rouge. Finalement, en juin 1870, les deux territoires sont admis dans le Canada. La Terre de Rupert qui datait de la fin du XVIIᵉ siècle est chose du passé.
Par François Droüin; version révisée le 9 mars 2022.
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