Le 3 mai 1959, Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais est béatifiée par le pape Jean XXIII. Catholique, elle prend en religion le nom de Marguerite d’Youville. Elle est la fondatrice des sœurs de la Charité de Montréal. Elle avait été déclarée Vénérable le 28 avril 1890 lors l’introduction de sa cause en béatification.

     Née à Varennes en 1701, elle épouse en 1722 François-Madeleine d’Youville. Le couple aura six enfants. Veuve à 28 ans, Marguerite se consacre à la prière, aux bonnes œuvres et à l’éducation de ses enfants. Fin décembre 1737, Marie-Louise Thaumur de La Source, Catherine Cusson et Marie-Catherine Demers Dessermont s’engagent avec madame d’Youville, à se consacrer au service des pauvres. Cette association séculière est à l’origine de leur communauté religieuse. Conséquence de son dévouement envers les pauvres, Marguerite d’Youville est nommée directrice de l’Hôpital Général de Montréal en 1747. Jusqu’à son décès en 1771, elle sera l’âme de cette institution.

     En 1959, le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, célèbre une messe à la basilique Saint-Pierre à Rome à l’occasion de la première béatification d’une Canadienne. En la déclarant bienheureuse, le pape la qualifie de « Mère à la Charité universelle », une expression provenant du fils de mère d’Youville. Le décret de béatification précise à ce sujet : « Sa maison était ouverte à tous ceux qui souffraient de pauvreté, de maladie ou d’autres nécessités, sans faire de différence d’âge, de nationalité, de sexe ou de religion car Marguerite n’entendait mettre aucune limite à sa charité. Déversant sur tous les trésors d’un amour surnaturel, elle mérita le titre de Mère à la Charité universelle ».

Par François Droüin; version révisée le 3 mai 2019.

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