La Communauté francophone internationale a pris naissance au cours des années 1960 avec l’apparition d’organismes intergouvernementaux de coopération comme, par exemple, la Conférence des ministres de l’Éducation nationale des pays d’expression française qui se dote en 1968 d’un Secrétariat technique permanent à Dakar au Sénégal. D’autres organismes non-gouvernementaux voient aussi le jour à l’époque comme l’Association internationale des parlementaires de langue française ou encore l’Association des Universités partiellement ou entièrement de langue française dont le siège est à Montréal.

Dans ce contexte, le gouvernement du Québec veut faire entendre sa voix à l’international. Cependant , cette volonté se heurte à de multiples occasions aux prérogatives du gouvernement fédéral du Canada en matière de relations extérieures. Ainsi, lors de la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) à Niamey au Niger en 1970, Ottawa s’oppose à ce que le Québec siège en son nom au sein de l’ACCT et prétend devoir être le seul à avoir droit au chapitre. Pourtant, c’est lors de cette conférence que le 20 mars est choisi comme journée internationale de la Francophonie.

Grâce à l’appui de la France gaulliste puis de celle de Georges Pompidou, le Québec réussit finalement à obtenir le statut de gouvernement participant à l’ACCT. De mauvaise grâce, Pierre Elliott Trudeau et son gouvernement à Ottawa en vienne à accepter ce statut. Ceci marque les débuts de l’affirmation du Québec au sein de la francophonie internationale, un rôle qui se développera dans sa participation à l’Organisation internationale de la francophonie et éventuellement dans sa présence aux différents Sommets de la francophonie.

Par François Droüin; version révisée le 20 mars 2023.