Pendaison des Patriotes au Pied-du-Courant
Numérisation d’un dessin d’Henri Julien datant de 1887 (s.d.)
Source : Wikimedia Commons
À 9 h du matin, le 15 février 1839, cinq Patriotes montent sur l’échafaud à la prison du Pied-du-Courant. L’Histoire a retenu leur nom; ce sont : le notaire François-Marie-Thomas-Chevalier de Lorimier, le soldat français Charles Hindenlang, l’huissier Pierre-Rémi Narbonne, le cultivateur Amable Daunais et l’instituteur François-Stanislas Nicolas.
Le Patriote
Photo anonyme d’une gouache sur papier brun d’Henri Julien datée de 1904 (s.d.)
Source : Wikimedia Commons
Après la sanglante bataille d’Odelltown de novembre 1838, le gouverneur John Colborne détient 753 prisonniers pour leur lien avec les Patriotes. Adam Thom, du Montreal Herald réclame leur exécution rapide en prétextant qu’il serait ridicule de les engraisser tout l’hiver pour les conduire à la potence ensuite. Après des procès sommaires, Colborne ordonne finalement l’exécution publique de 12 Patriotes.
« Extrait de la lettre d’adieu de Chevalier de Lorimier (1839) »
Photo anonyme (s.d.)
Source : Bibliothèque et Archives nationales Québec
Cette journée sombre dans l’histoire du Québec, tout comme celles du 21 décembre 1838 et du 18 janvier 1839, a profondément marqué la mémoire collective. Dans un premier temps, Colborne s’affiche en champion de la politique impériale britannique. Il a réussi à mater rapidement l’insurrection armée de 1838. Avec les années, toutefois, la pertinence des revendications des Patriotes devient de plus en plus évidente. Leur lutte pour la liberté et la démocratie a maintenant été reconnue officiellement par l’institution d’une journée nationale de commémoration.
Par François Droüin; version révisée le 15 février 2024.
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