Durant la première moitié du XIXᵉ siècle, le tsar Nicolas 1ᵉʳ de Russie pratique une politique expansionniste au détriment de l’Empire ottoman en déclin. En 1853, les Russes prennent prétexte de défendre les lieux saints du christianisme pour occuper deux principautés roumaines, la Moldavie et la Valachie. Le sultan ottoman Abdülmecit I, suzerain de ces deux principautés à majorité chrétienne, réagit en déclarant la guerre à la Russie.
La France et le Royaume-Uni s’inquiètent des visées impérialistes du tsar. Le 12 mars 1854, ces deux pays s’allient à l’Empire ottoman. Deux jours plus tard, la Russie est sommée de se retirer des territoires roumains. L’ultimatum reste sans réponse. Le 27 mars 1854, les Français et les Anglais entrent officiellement en conflit avec la Russie. À l’automne suivant, cette situation mène au siège de Sébastopol et à la guerre de Crimée.
Pour plusieurs historiens, la guerre de Crimée est le première conflit moderne. Pour la première fois, du matériel industriel est utilisé. C’est l’apparition des guerres de tranchées, du matériel lourd et des bateaux cuirassés. Durant certaines batailles, l’usage de la cavalerie légère tourne au massacre. Un demi million de combattants perdent la vie en quelques mois en raison de problématiques tant sur les champs de batailles qu’à l’extérieur. Le 8 septembre 1855, Sébastopol tombe aux mains de la coalition. Les Russes sont vaincus. La guerre de Crimée se termine par le traité de Paris le 30 mars 1856.
Par François Droüin; version révisée le 12 mars 2022.
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