4 décembre 1970

Libération de James Cross

4 décembre 1970  Libération de James Cross

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« James Cross jouant aux cartes sur une caisse de dynamite »

Photo : FLQ (1970)

Source : Le Devoir

     Le 5 octobre 1970, l’attaché commercial britannique James Richard Cross est enlevé par le Front de libération du Québec (FLQ). La cellule Libération revendique cet enlèvement. Les membres de cette cellule sont Jacques Lanctôt, Louise Lanctôt, Jacques Cossette-Trudel, Marc Carbonneau, Yves Langlois et Nigel Hamer. L’enlèvement de ce diplomate marque le début de la Crise d’octobre au Québec.

     Pour le relâcher, le FLQ pose six conditions, dont la libération de prisonniers politiques, le versement d’une rançon de 500 000 $ et la publication de son manifeste dans les journaux du Québec. Trois jours après l’enlèvement, le 8 octobre, le manifeste du FLQ est lu sur les ondes de Radio-Canada. En voici un extrait : « Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd’hui à reprendre ce qui vous appartient; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats; n’attendez pas d’organisation-miracle ».

     Après 59 jours de séquestration, le 4 décembre 1970, James Cross est libéré. Deux jours auparavant, la police avait arrêté Jacques Cossette-Trudel et Louise Lanctôt à leur sortie du 10945, rue des Récollets à Montréal-Nord. Les forces de l’ordre ont la conviction que c’est là que Cross est détenu. Après plusieurs heures de négociation, les ravisseurs acceptent d’échanger leur prisonnier contre un sauf-conduit pour Cuba. Dans une entrevue au journal Le Devoir, quarante ans plus tard, James Cross soutient que ses conditions de détention furent éprouvantes. Il déclare même : « J’ai toujours cru que j’allais mourir ».

Par François Droüin; version révisée le 16 mars 2019.

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