« La perfection n’est pas de ce monde! »; voilà un vieux proverbe français qui est bien connu. Pourtant, dans un match de baseball, la perfection existe!! Lorsque le lanceur partant d’une équipe réussit à blanchir ses adversaires en les retirant dans l’ordre sans que ceux-ci parviennent à faire un coup sûr et à atteindre le premier but, il réussit un match parfait. Voilà l’exploit que Dennis Martinez réalise le 28 juillet 1991 à Los Angeles dans la victoire 2-0 des Expos de Montréal contre les Dodgers.

     Martinez est le treizième lanceur de l’histoire du baseball majeur à réussir une partie parfaite. De plus, celui que l’on surnomme ‘El Presidente’, en raison de ses origines nicaraguayennes, est le premier joueur né hors des États-Unis à signer ce fait d’armes. L’artilleur des Expos se souvient de cette journée mémorable dans sa carrière : dès son arrivée au monticule, il se sent en grande forme et a le sentiment que les frappeurs adverses ne réussiront pas à atteindre ses lancers. Puis tout se déroule à grande vitesse. De retour à son poste en neuvième manche pour retirer les trois derniers frappeurs des Dodgers, Martinez se rappelle d’avoir fait une prière : « Mon Dieu, tu m’as aidé pendant huit manches, ne me laisse pas tomber en 9e. Après avoir dit cela, j’ai senti quelque chose entrer en moi. C’était un sentiment incroyable. Je me sentais plus puissant ».

     Dennis Martinez connait une brillante carrière de lanceur en 23 ans comme professionnel avec un total de 245 victoires contre 193 défaites. Après avoir dominé la Ligue américaine comme lanceur des Orioles de Baltimore au début des années 1980, il surmonte ses problèmes d’alcoolisme et se joint aux Expos de Montréal avec qui il connaît beaucoup de succès. Il termine sa carrière avec d’autres organisations avant de devenir entraîneur. En 1998, le principal stade de baseball de Managua, la capitale du Nicaragua, est renommé ‘Estadio Nacional Dennis Martinez’.

Par François Droüin; version révisée le 18 septembre 2018.

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