17 novembre 1951

Maurice Duplessis interdit les subventions fédérales aux universités québécoises

17 novembre 1951  Maurice Duplessis interdit les subventions fédérales aux universités québécoises



« Les membres de la Commission Massey »

Photo anonyme (1951)

Source : University of Toronto Archives

     C’est le 8 avril 1949 que la Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences au Canada est formée par le Bureau du Conseil privé. Elle est aussi connue comme la Commission Massey, du nom de son président Vincent Massey, un futur gouverneur-général du Canada. Cette commission va contribuer à la fondation de la Bibliothèque nationale du Canada. Elle fera aussi des recommandations sur les principes devant régir les politiques fédérales sur la radio-diffusion et la télévision, sur les organismes culturels canadiens, sur l’aide à la recherche et sur les relations entre le Canada et l’UNESCO.

     Dans son rapport déposé le 1er juin 1951, la Commission Massey recommande qu’une aide financière provenant du gouvernement fédéral soit accordée aux universités canadiennes. Plusieurs dirigeants universitaires, dont Cyril James, principal de l’Université McGill à Montréal, font pression pour que cette mesure soit appliquée immédiatement. Dès le 19 juin suivant, le gouvernement du Canada dirigé par Louis Saint-Laurent fait voter les crédits nécessaires à l’application de cette mesure. Néanmoins, le premier ministre québécois, Maurice Duplessis, considère les subventions fédérales comme une ingérence fédérale dans le domaine de l’éducation.

     Le 17 novembre 1951, Duplessis interdit formellement aux dirigeants des université du Québec d’accepter le financement du fédéral pour gérer leurs établissements. C’est le début d’un contentieux qui va durer une décennie. Pour Duplessis, culture et éducation vont de pair. En plus de s’opposer à l’ingérence du fédéral dans le financement des universités, il considère que cette volonté d’Ottawa d’investir en éducation est également un moyen de s’ingérer dans le domaine de la culture, une autre compétence constitutionnelle exclusive aux provinces.

Par François Droüin; version révisée le 10 novembre 2019.

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